
Les enfants de Farébersviller ont été distingués au prix du Camion des Mots. Action initiée par la municipalité et le CCAS, avec le soutien de l'Etat.

Une ville de réussite



Remise du prix du Conseil Général "Je fleuris la Moselle" attribué à la Maison de retraite.

Farébersviller dans le Guiness des Records.


Le mémorial, unique en Moselle, est un cadeau d’une valeur de 60 000 euros offert par la Fédération des Anciens de Tambow (FAT) pour l’excellent travail de mémoire entrepris par Laurent Kleinhentz.
Montrant 2 personnages amaigris et affaiblis dont l’un vient de mourir, l’œuvre artistique honore les 130 000 Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l’armée allemande lors de la guerre 1939-1945, les Malgré-Nous.
Un grand nombre de ces recrues forcées, abandonné en Russie, fut emprisonné, maltraité, sous-alimenté et dégradé au camp russe de Tambow dans les pires conditions.
Ce camp 188 était connu comme le "Camp des Français" à cause des nombreux Français, Alsaciens-Mosellans, travailleurs de force sous-alimentés, qui y furent incarcérés comme prisonniers de guerre. Sur les 68 000 prisonniers que connut ce camp entre 1944 et 1945, 50 à 60% périrent.
Ce mémorial est un lieu de recueillement et de réflexion en hommage à ces jeunes, morts inutilement, ni pour l'Allemagne, ni pour la Russie et dont les dépouilles anonymes resteront dans cette terre inhospitalière.
Parmi eux, figurent 2 garçons de Farébersviller : Boulanger Paul et Beck Edmond, morts de dysenterie à Tambow.

Le neveu d'Antoine de Saint Exupéry présent à Farébersviller en 2000 lors de l'inauguration du centre social

A l’heure de l’armistice, Edouard Bled, le fameux redresseur orthographique de la langue française, fait ses premiers pas de pédagogue à Farébersviller.
Rappelons que c’est l’administration prussienne qui, à l’Annexion de 1871 introduisit les lois allemandes (rédaction des actes d’état-civil et enseignement exclusif en allemand). Des mères de famille, nées avant 1860, qui avaient été à l’école française, pouvaient encore comprendre les discussions de leurs petits-enfants nés après 1918, au retour de la Moselle dans le giron français. Edouard Bled, de passage à Farébersviller (en décembre 1918), constate le prodige. «
Au début de décembre, un détachement partit pour la Lorraine. Je vis Metz et sa gare monumentale, imposante comme une forteresse. Nous séjournâmes quelques semaines à Farébersviller, long village-rue, proche de Forbach, avec ses tas de fumier devant les maisons.
Bien que la langue usuelle des habitants fût un dialecte germanique, la plupart parlaient français. Depuis des siècles, dans ces pays de la mouvance de l’évêché de Metz, on parlait et on écrivait le français, c’était la langue des actes notariés. Pendant la domination allemande, elle s’était conservée. Un peuple qui garde son langage ne peut pas être asservi. Il conserve l’espérance. J’avais rendu visite au vieux curé qui remplaçait l’instituteur allemand. Je l’aidais de temps à autre à faire la classe.
Parfois, à la sortie du soir, avec les plus grands élèves, nous organisions de furieux combats de boules de neige…Je n’avais pas encore vingt ans. Après dîner, j’assistais à la veillée. Un poêle de faïence énorme nous donnait sa chaleur.
Des vaches, logées sous le même toit, ajoutaient la leur, lourde et odorante. Nous nous racontions des histoires.
Des anciens, et ils étaient nombreux, se rappelaient le temps du Second Empire, les combats de 1870, notamment l’affaire de Sarrebruck. Ils m’interrogeaient sur Paris. Je devinais dans leurs voix et leurs yeux une émouvante satisfaction à renouer une conversation interrompue depuis plus de quarante ans. ».
Édouard Bled est nommé instituteur en 1926 à Paris. En 1930, il rencontre Odette Berny, jeune normalienne avec laquelle il se mariera. Ensemble, ils enseigneront jusqu'à leur retraite à Paris.
Directeur d'école, puis de cours complémentaire, Édouard Bled achève sa carrière comme principal de collège dans cette même ville. Utilisant leur expérience et les observations qu'ils font sur les difficultés des élèves à intégrer l'orthographe et la grammaire française,
Odette et Édouard Bled rédigent ensemble un petit manuel d'exercices simples et présentés d'une façon claire, utilisant la méthode des « textes à trous », dont les sujets sont pris dans la vie courante. La première édition est publiée en 1947 par les éditions Hachette.
Le succès est immédiat et sera durable, presque 20 millions d'exemplaires vendus et de constantes rééditions.

Remise du prix du Conseil Général "Je fleuris la Moselle" attribué à la ville de Farébersviller.